Titre US : MODERN WOMAN GAMBLER Titre original : SHOWA ONNA BAKUTO Année de production : 1972 Mise en scène : Tai Kato Scénario : Michio Honda D'après une histoire de Shinya Fujiwara
Avec : Kyôko Enami, Hiroki Matsukata, Michitaro Mizushima
Histoire :
Fujiko erre à travers le pays, cherchant vengeance sur l'homme qu'elle avait aimé une fois, et qui l'a trahie, et a détruit sa famille et sa vie. Quand elle découvre que l'homme est déjà mort, elle perd sa volonté de vivre. Mais dans un coup du sort, elle rencontre Tatsumi, une étoile montante de la famille Yakuza Horikawa. Elle tombe rapidement amoureuse de lui et de son style de vie yakuza. Mais quand Tatsumi est choisi pour être le nouvel Oyabun de la Famille, son frère de sang jaloux Morito le tue grâce à l'aide d'un homme mystérieux. Maintenant Fujiko devient une Bakuto, une joueuse errante yakuza, et encore une fois, suis le chemin de la vengeance sanglante ...
Analyse du film :
1- L'ACTRICE : KYOKO ENAMI STAR DE LA DAEI
Kyoko Enami fait carrière aux studios Daiei au début des années 60, son rôle le plus mémorable est probablement la joueuse yakuza dans la série des Onna Tobakuchi (La joueuse) dont les 17 opus furent tournées entre 1966 et 1971. Elle était considérée comme une réponse de la Daiei à Junko Fuji des studios Toei. Son dernier film pour la Daiei en 1971 avant que le studio ne fasse faillite est intitulé New Woman Gambler (Shin Onna Tobakuchi Tsubogure-Hada) réalisé par Kenji Misumi. Après la faillite de la Daiei, Enami est la vedette du film d'Hideo Gosha : The Wolves, un autre Ninkyo du genre. Quelques mois plus tard, après que Junko Fuji ai pris sa retraite pour se marier (1972), la Toei l'embauche et Enami tourne son premier film pour la Toei : Lady Gambler (Showa onna bakuto)
2- UNE FEMME YAKUZA
Nous sommes en 1972, le film de yakuza classique ou Ninkyo-eiga est sur le déclin, laissant de la place aux histoires modernes plus violentes racontées par un Kinji Fukasaku, c'est à dire le Jitsoroku . Mais le studio de la Toei n’a pas totalement tourné la page du Ninkyo, produisant encore quelques films respirant le yakuza chevaleresque, avec quelques petites transformations apportées à la formule.
Tout comme la série des Lady Yakuza (Red Peony), le personnage principal est une femme, sauf qu’ici, elle n’est pas forcément très attachée aux valeurs idéales du monde des yakuzas, elle souhaite surtout accomplir sa vengeance plutôt que de devenir un modèle honorable de yakuza – en fait, c’est davantage l’image d’une petite femme au foyer sortant de ses gonds que d’une figure indépendante forte. Le côté un peu vieillot d’un Tai Kato ?
Mais pour autant, Modern Lady Gambler décrit de manière très classique ce monde des yakuza, où les valeurs morales sont essentielles. Avec des yakuzas appliquant le code d’honneur, pour une histoire se basant sur les principes classiques du genre. C’est-à-dire des yakuzas partagés entre le devoir envers le clan, et les envies personnelles.
Cette dynamique dramatique permet de reconnaître d’emblée les véritables esprits purs du genre Ninkyo, où les plus sages savent que la violence n’est pas forcément la réponse juste, tandis que les âmes corrompues sont prêtes à tout pour parvenir à leurs fins. De quoi accoucher d’une histoire de vengeance solide et rythmée.
Traduction et adaptation : Bub Quality check : Irezumi Encodage et upload : Django
Mot de passe : asiamania
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